» Ce matin, je me suis réveillée en colère après une nuit très agitée.

Et vous savez quoi? Youpi!

Après quelques pratiques quotidiennes matinales, je suis encore plus motivée et joyeuse pour accomplir toutes mes actions de la journée. Par quel miracle cette colère salvatrice a t’elle amenée autant d’énergie positive en moi?

Voici quelques clés, avec une pensée vers celles et ceux d’entre vous, en rendez vous, qui me demandez de vous accompagner vers des objectifs qui donnent à peu près cela :

 » Je ne veux plus être en colère, ….je veux gérer mon agressivité, …..je veux être paisible, serein(e), détendu(e) et calme, …..je veux savoir comment réagir face à la colère ou l’agressivité de mes proches,…. je veux éviter le conflit…. » « 

 

1) Et si être en paix avec le fait d’être en colère était la première étape?

La colère est une émotion positive quand elle est employée à bon usage.

Elle n’est pas là par hasard: injustice, frustration, réaction de défense, sous stimulation et ennui, affirmation du territoire immoralité, parjures, trahison, négligence, insultes,discrimination… Ses causes sont variées et nombreuses.

Bien souvent, elle rebute et fait peur. On veut vite s’en débarrasser, l’apaiser. Elle entraîne culpabilité et rejet. Elle a mauvaise presse.

Et oui, pourtant :

Vous avez le droit de vous sentir en colère!

Et oui, il est possible de l’exprimer d’une manière saine. Il est même plus sain de l’exprimer que de la refouler. Trop longtemps refoulée, elle ressort ensuite dans des jeux psychologiques, qui eux, peuvent devenir malsains.

La colère est une aide efficace dans notre système de défense. Imaginez si vous ne vous défendiez plus de rien!

Alors plutôt que vouloir la mettre à la poubelle, si vous regardiez ce qu’elle vous montre ?

Bien sûr, dans cet article, je parlerai des colères non pathologiques. Pour des comportements plus graves, ces clés ne suffiront pas. Je ferais la différence entre colère et volonté ou intention de nuire, de contraindre, de soumettre… Qui, elle est annonciatrice de violence physique ou verbale et à la perte de contrôle

 

2) Passez de la colère destructrice à la colère créatrice et salvatrice.

Cela demande, de retourner son attention vers soi, d’ accueillir le messager qu’elle représente plutôt que le rejeter, de prendre le recul nécessaire pour recevoir le message qu’il vous transmet. Pas si simple, en effet. Plus facile à dire qu’à faire.

Quand on est en colère, ne dit on pas que l’on est « hors de soi »?

Il est précieux, à ce moment là, de commencer par revenir en soi.

Quelques respirations, changer de pièce, s’asseoir simplement, boire un verre d’eau…

Autant que possible, revenir en soi.

Ne pas le faire, c’est comme si on ouvrais la porte à un facteur, qui vous apporterais une lettre, et que l’on jetterais à la poubelle cette lettre avant même de l’avoir ouverte, après avoir rabroué et mis à la porte le facteur, bien souvent, emporté(e) par la colère plutôt que porté(e ) par elle.

L’intensité de la colère est à la hauteur de l’importance du message qu’elle véhicule.

Le message vous parle d’un besoin essentiel ou bien d’une blessure douloureuse réactivée par le stimuli déclencheur de cette colère, celui contre lequel vous vous énervez et qui est souvent, tout au plus, le miroir de la source de cette colère plus ancienne, dans lequel elle se reflète.

Identifier ce besoin ou cette blessure permet de pouvoir les prendre en charge. Cela ne veut pas dire, qu’il ne faut pas communiquer sur ce qui se passe dans le présent, qui peut tout aussi bien justifier cette colère, mais en gardant à l’esprit que sa source n’ est peut être pas là où elle paraît. Elle cache aussi, souvent, une autre émotion telle que la peur ou le dégoût.

En résumé : pour identifier le besoin, il est nécessaire, de se retourner vers soi.

Juste se retourner vers soi. Juste, mais pas si simple!

Sur ce point, il est parfois utile de se faire aider par un professionnel quand les colères se répètent avec de plus en plus d’intensité sans arriver à sortir du cercle vicieux de la destruction ou autodestruction.

 

3) Elle est un appel à l’action positive fidèle à vos besoins essentiels qu’ils soient conscient ou inconscients.

Elle est une réserve d’énergie puissante et positive.

Bien sûr quand elle est exprimée sans agressivité, perversion ou violence, encore une fois.

Elle dit « Non! »

La colère invite à l’action. Quand l’action a pour source le véritable besoin et non le désir, quand elle utilise une modalité d’action bienveillante, la colère permet de mener des actions très positives.

 

4) Pour accueillir et bénéficier du message et des aspects positifs de la colère, je vous propose d’écrire:

Qu’est ce qui vous met en colère?

Vous pouvez commencer par écrire les événements ou paroles qui ont déclenchée votre colère. Rester le plus possible dans les faits concrets. Repérer les répétitions. Dans le passé, quelque chose de similaire ou proche s’est ‘il déjà produit?

Vous pouvez également écrire vos pensées associées à la colère. C’est aussi une façon de prendre conscience de ses jugements, reproches et critiques et ainsi trier et déceler sa part de responsabilité dans la situation en rapprochant votre liste de la réalité des faits. Par exemple, en vous posant la question: est ce vrai ou est ce que je pense ou crois? Comment puis je en être sûr(e)?

Pour finir, si la situation était idéale, quelle serait elle?

De ces observations, vous pourrez en déduire vos besoins et les demandes à poser dans la communication avec la capacité de rester bienveillant(e) et à l’écoute de tous, une fois la colère entendue et comprise.

 

5) Penser communication et confrontation plutôt que conflit

Confrontation des différentes voix en vous? Communication et confrontation des idées, opinions, demandes ou besoin en vous et de vos proches ou relations pour en faire émerger des pistes de solutions et de résolutions possibles.

Une personne affirmée, équilibrée, qui a une bonne confiance en elle, qui sait se positionner et qui est doté d’une bonne assertivité peut communiquer sans soumission, ni domination, ni manipulation avec respect de tous et bienveillance. Pour cela, la colère doit être à sa bonne place. Vous éviterez ainsi les rapports de force.

Ni soumission, ni domination mais plutôt coopération et communication.

 

Stéphanie BUONONATO
Art thérapeute et coach sur rendez vous
4, rue de Beauregard 42600 Montbrison
06 66 59 78 62

Sur rendez vous au cabinet ou par Skype, conférences et stages

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous devez remplir ce champ
Vous devez remplir ce champ
Veuillez saisir une adresse de messagerie valide.
Vous devez accepter les conditions pour continuer

Menu