« On souffre lorsqu’on croit une pensée qui est en conflit avec ce qui est »

Byron Katie

Nous souhaiterions tous, plus ou moins souvent, que la réalité soit parfois différente de ce qu’elle est. Oui mais voilà… La réalité est ce qu’elle est.

A la douleur de certains événements,

S’ajoute la souffrance

De la lutte avec la réalité.

D’un côté, nos pensées nous racontent : « Cela ne devrait pas être, c’est trop difficile, trop dur à vivre, à accepter. Il ou elle aurait dû… Je ne pourrais jamais…. »

Nos pensées et nos émotions se bousculent, la lutte de pouvoir commence et la souffrance s’installe.

D’un autre côté, parfois également nous baissons les bras, abandonnons en apparence le combat. Ainsi de nombreuses personnes restent dans leurs souffrances, semblant subir la réalité plutôt que l’accepter. « Qu’est ce que vous voulez y faire, c’est comme ça, faut vivre avec. »

Et pourtant, accepter la réalité, ne veut pas dire tout excuser ou se résigner, seulement accepter que les faits soient les faits et cesser de se battre mentalement avec la réalité, combat perdu d’avance puisque :

la réalité est ce qu’elle est!

De la même façon, nos pensées ne sont pas la réalité, elles sont nos pensées. Ce que nous pensons ou croyons de la réalité.

Les différentes thérapies ne sont pas là pour changer la réalité et pourtant elles ont pour objectifs de vous faire sentir mieux alors comment ça marche?

Prenons un exemple, en parti tiré d’une anecdote personnelle semi fictive et hypothétique puisque, pour la bonne cause de cet article, je vais la caricaturer et l’imaginer en partie. Hihi! Cet exemple est léger, mais ces clés marchent aussi avec des exemples plus sérieux et difficiles.

Exemple : Je suis au restaurant, et je fais tomber de la sauce en mangeant sur mon T shirt.

Il est probable que je peste et que mes pensées s’agitent et ressemblent à celles là :

 » Oh quelle gourde, je suis toujours aussi maladroite, j’aurais pu faire attention! Ca va pas partir au lavage, il était tout neuf…Tout le monde va le voir et …. et je suis sûre que la personne en face qui me regarde l’a vue et se dit que….. Si au moins j’avais choisi un autre plat ou porté un autre vêtement, et puis si … ce ne serait pas arrivé….etc  »

Va s’ajouter la tristesse d’avoir abimé mon beau Tshirt et la colère de ma maladresse, l’embarras et peut être la honte de devoir aller à mon rendez vous tâchée. Puis la colère d’être en colère et de ne pas arriver à prendre les choses calmement et la peur de ne pas gérer ma colère et d’arriver énervée à mon rendez vous et la tristesse d’avoir ainsi gâcher mon déjeuner, la déception d’avoir abimé mon vêtement… et la colère de…. peut être l’accusation de quelqu’un d’autre, la critique, le reproche, le jugement, le dénigrement, le déni, le protocole d’arrangement avec la réalité!

Bref:

J’arrête là. Vous voyez à peu près de quoi je parle?

Bien sûr, tout cela se joue en même temps, et pas toujours consciemment à l’intérieur de nous tous, dans notre théâtre personnel et intime. Les pensées et émotions sont différentes en fonction de notre personnalité et de notre vécu et la conscience que l’on a de ses pensées également.

Alors voici quelques clés pour ne pas rajouter de la souffrance à la douleur:

1) Prendre conscience de ses pensées, croyances et émotions associées, sur soi et sur les autres:

Dans mon exemple :

La réalité est : mon Tshirt a une tâche de sauce.

Tout le reste est pensées, croyances et émotions…..

La réalité est parfois douloureuse mais nos pensées, émotions et croyances rajoutent de la souffrance sur la douleur.

2) Prendre conscience de ce que vous voudriez que la réalité soit :

Dans mon exemple :

Je voudrais que mon T shirt ne soit pas tâché parce que je ne peux pas rentrer me changer avant mon rendez vous et que je voudrais que ce rendez vous se passe bien et aussi que….etc ……

Vous pouvez choisir d’écrire un court texte au sujet de quelque chose qui vous fait souffrir en commençant par :  » Je voudrais… ou ce devrait plutôt être comme ça… l’idéal serait ….  »

Cette étape permet de prendre conscience de son besoin ou de son désir et de trouver une adaptation, pour le satisfaire. Ici, un de mes désirs est que le rendez vous se passe bien, c’est à dire de telle et telle façon… N’hésitez pas à être précis(e), à donner beaucoup de détails.

3) Confronter votre perception avec la réalité:

Non , tout le monde ne va pas le remarquer, peut être une ou deux personnes mais le reste sont déjà bien occupées par leurs propres préoccupations. Suis je vraiment toujours maladroite?  » Gourde » est un jugement négatif, ce n’est pas non plus la réalité. Je ne sais pas ce que pense la dame en face ni si cela va partir au lavage. Ce sont des suppositions…etc.

Nous supposons souvent le négatif et le pessimisme avant le positif et l’optimisme. La capacité personnelle à mal se juger, se dénigrer, supposer les mauvaises intentions des autres etc… me surprend toujours. Rare sont ceux qui se présument innocents avant de se juger coupables. Même si pour certains les apparences semblent dire le contraire.

Prendre du recul et en revenir aux faits et un bon moyen de ne pas dépenser son énergie dans des suppositions qui nous malmènent.

4) Qu’est ce que les pensées et croyances et émotions ressenties vous ont amenées à avoir comme comportement et cela a t’il été efficace et satisfaisant?

Dans mon exemple:

Mes pensées, croyances et émotions m’ont amenées à avoir cl comportement et les actions suivantes: essayer d’enlever la tache pour la faire disparaître ce qui n’a pas marché et la au contraire bien étalée. Chercher à la cacher avec une veste dans laquelle j’avais trop chaud. Perdre ma sérénité et mon calme, être stressée et me dévaloriser, être obnubilée par la tâche moins à l’écoute de mon interlocuteur, ayant un comportement de mal à l’aise et perdre le fil de ma présentation ce qui n’est pas un état favorable pour assurer un rendez vous calme et pleine de confiance en moi, à l’écoute de mon interlocuteur et de nos besoins respectifs qui aurait été plutôt l’objectif et l’intention.

Mais non , rassurez vous, c’était une tâche minuscule et mon rendez vous s’est très bien passé! J’ai fait toutes les étapes citées ici sans oublier la dernière, qui pour moi est vraiment très importante:

5) Et si ce n’était pas vrai?

Notre vérité est bien souvent un mélange de nos perceptions et croyances, de quelles lunettes nous mettons sur notre nez et ceci n’est pas la réalité.

Je vous propose de jouer au jeu  » Et si ce n’était pas vrai?  »

Dans mon exemple, j’ai rayé toutes les pensées et suppositions inutiles voir fausses, pour ne garder que le fait de la tâche et mes besoins que mes émotions m’ont aidées à découvrir. J’ai pu aller acheter un autre Tshirt avant mon rendez vous ou peut être présenter ma tâche à mon interlocuteur en utilisant l’autodérision et l’humour, qui crée souvent un climat de détente propice dans certains cas.

Il est impossible de savoir ce que les autres pensent, leurs intentions ou comment va se dérouler une action. La réalité nous offre des choix et prendre conscience de la possibilité d’utiliser son discernement par rapport à nos pensées est une clé précieuse.

 

Si quelqu’un d’autre est concerné par votre douleur, ce point est essentiel.

Imaginons dans mon exemple que c’est quelqu’un à côté de moi qui vient de coller sa glace sur mon chemisier. Toutes mes pensées et jugements vont se tourner contre lui aussi. Ma première réaction sera sans doute l’agacement, la colère peut être, le reproche… etc.

Et si c’est ma meilleure amie ou mon enfant ou mon collègue de travail qui renverse son café après s’être fait bousculé? Quelle sera ma réaction? Et la votre?

Nous ne savons pas ce que l’autre personne ressent, ce qu’ il (elle) pense et ses intentions réelles. La plupart du temps nous pensons à sa place, étant sûr(e) de ses intentions.

 » Je le(la) connais, je sais bien ce qu’il (elle) pense, à chaque fois c’est comme ça… » Et d’autres considérations qui fige l’autre dans ce que l’on pense qu’il ou elle est et n’est pas la réalité de ce qu’il ou elle est et pense.

Chaque jour, chaque fois c’est différent.

Ne soyez pas si certains de savoir ce qui est vrai pour l’autre.

Demandez lui, vérifiez, posez vous la question : « Et si ce que je pense ou crois, ce n’était que ce que je crois et si ce n’était pas vrai?  »

Tous les êtres humains souhaitent l’amour, la paix, la joie et le bonheur et chacun d’entre nous fait de son mieux malgré les apparences. Il est finalement assez rare que quelqu’un cherche à faire du mal ou a blesser quelqu’un d’autre intentionnellement. Bien sûr, cela existe mais dans le cas présent? Et si ce n’était pas vrai?

N’hésitez pas à laisser un commentaire et à partager cet article avec quelqu’un à qui il sera utile.

 

Au plaisir de vous lire, de vous revoir ou de vous rencontrer.

 

Stéphanie BUONONATO
Art thérapeute et coach sur rendez vous
4, rue de Beauregard 42600 Montbrison
06 66 59 78 62

 

2 Commentaires. En écrire un nouveau

  • En lisant ton article et en tentant d’appliquer un des 4 accord toltèque « ne pas faire de supposition » je sais que je vais passer une excellente journée.
    Belle journée à toi

    Répondre
  • Buononato Stephanie
    24 avril 2018 19 h 09 min

    Oui, « ne pas faire de suppositions » ou supposer l’innocence et l’amour en premier lieu. Merci. Belle journée à toi et à toutes et tous

    Répondre

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