Vous êtes hypersensible à la critique?

« La critique peut être désagréable, 
mais elle est nécessaire.
Elle est comme la douleur pour le corps humain : 
elle attire l’attention sur ce qui ne va pas. « 
Winston Churchill
Cela vous est -il déjà arrivé de devenir rouge de confusion, de blêmir de honte ou de culpabilité, de carboniser de colère, d’exploser ou de devenir vert de peur des conséquences devant une CRITIQUE?
A qui cela n’est -il pas arrivé?
Pour certain(e)s d’entre vous peut être que l’on vous reproche de tout prendre mal, de tout prendre pour vous?
Un avis, une remarque, un conseil ou une critique et cela devient une attaque, une blessure, une faille dans l’image que vous avez de vous même, dans votre confiance en vous?
Dans nos rendez vous, nous échangeons souvent sur le thème de la critique et il y aurait tellement à dire que j’ai eu envie d’écrire sur ce sujet. D’autant plus que c’est un sujet qui me tient à cœur parce qu’il a longtemps été un problème pour moi.
Jugée comme « susceptible » par certains de mes proches, j’ai souvent été abattue par le jugement et la critique.
Je ne crois pas que le chemin vers l’acceptation et l’amour de soi, soit un jour abouti totalement mais je crois qu’il est possible d’avancer et de développer des compétences pour accueillir la critique. En tout cas, c’est l’expérience que j’ai faite et aujourd’hui la cousine Berthe, je l’aime presque bien.
Vous allez comprendre avec la suite.
Voici quelques pistes et clés qui permettent de prendre les choses différemment.
Il y a quelques années, avec les conférences et le blog, j’ai compris que prendre sa place, s’affirmer, se faire connaître, s’exprimer…. c’est aussi s’exposer!
Et s’exposer c’est prendre le risque de la critique.
C’est savoir recevoir les retours bienveillants et positifs et recevoir les retours plus agressifs, mécontents, ceux reçus comme plus négatifs.
 Savoir accueillir la critique est indispensable à la qualité de la relation avec soi même et avec les autres.
Oui, mais voilà…
 De mon côté ma réaction à la critique ressemblait plutôt  à celle du visage de bois sur la photo d’illustration. Je souriais, en tout cas en surface, essayant de rester de bois. Je ne disais rien, je pensais que c’était forcément vrai, me dénigrant et la peur en dessous me revenait en boucle pendant plusieurs jours, me rendant inopérante à l’action avec l’envie de me terrer dans un trou de souris.
Pas du tout efficace!
Une réaction d’évitement, d’abstention, bien huilée et tellement automatique que je ne m’en rendais plus compte. Alors écrire sur un blog, faire des conférences, m’exposer? Impensable, impossible?
Depuis le système est déverrouillé.
Cela ne marche pas à tout les coup mais j’avance et quelle sensation de légèreté !
Aujourd’hui , je crois en mes
capacités a gérer la critique
et cela fait toute la différence.
Le chemin parcouru m’a montré dans le désordre et pas seulement que :

Gérer la critique c’est :

* Agir beaucoup plus efficacement.
* Savoir prendre les décisions nécessaires et persévérer dans vos choix ou les ajuster en fonction de la critique.
* Être plus stable et sûre de vous.
* Cesser de vouloir à tout pris l’acceptation des autres pour agir et de vouloir correspondre à ce que les autres attendent de vous.
* Oser expérimenter du nouveau et sortir de vos habitudes quotidiennes.
* Avoir le courage de défendre vos opinions et vos principes tout en restant attentionnée avec votre interlocuteur.
* Ecouter le jugement et la critique en essayant de tenir compte de l’intention.
* Savoir prendre plus de recul, respirer et réagir moins vite aux remarques.
* Savoir recevoir la critique d’une de vos actions ou comportement sans remettre en cause votre valeur personnelle.
* Savoir confronter la critique avec la réalité des faits.
* Savoir repérer la racine de vos autocritiques dans les événements de votre passé.
* Monter le son de votre petite voix.
* Savoir entendre la critique sans faire comme si elle n’existait pas ou rejeter la faute sur l’autre et surtout trier les informations sans la prendre au pied de la lettre.
*Mieux accepter et accueillir votre vulnérabilité et vos difficultés.
* Prendre plus soin de vous avec plus de bienveillance.
* Devenir plus tolérant(e) et oser plus exprimer votre vérité, votre différence sans l’imposer.
*….
Sans ce chemin, le blog n’existerait pas, ni les conférences. C’est ce chemin qui m’a permis de sortir de ma réserve, et c’est celui là que je voudrais partager avec vous aujourd’hui.
Oh bien sûr, je n’y arrive pas toujours et pas sur tout les sujets mais c’est beaucoup mieux!
Et quand je rechute, je me rappelle le chemin.
Et vous quelle est votre réaction face à la critique?
Que dites vous? Que pensez vous? Que faites vous?
Quelle est votre réaction face à l’autocritique, face à cette voix en vous qui ne vous ménage pas et vous critique sans pitié? 
Que pensez vous vivre différemment quand vous serez moins sensible et réactif(ve) à la critique? 
Et oui, la critique ne vient pas que de l’extérieur! 
L’autocritique est très féroce, parfois même beaucoup plus que celles de l’extérieur! Et l’une va rarement sans l’autre.

1) Prendre du recul pour réceptionner la critique 

Un pas en arrière et hop je peux recevoir la balle plus facilement. Longtemps, je m’en suis tenue à la fameuse phrase:
 » La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe ».
Mouais, cette technique a l’avantage de mettre à distance quand on y arrive la critique et parfois ça marche. Parfois.
Dans tous les cas, prendre du recul permet d’y voir plus clair et de prendre le temps de se poser quelques questions. Quand on peut!

2) Qui est le crapaud? De QUI vient la critique? 

Oui mais bon si le crapaud est l’homme que vous aimez ( ou la femme que vous aimez) ou quelqu’un qui compte beaucoup pour vous… et bien , voilà ça devient plus difficile. Parce que la critique , vous l’avez entendue et elle tourne et retourne dans votre système et elle ressortira à un moment ou un autre!
Si la (le) crapaud est un(e) inconnu(e), c’est plus facile mais pas gagné pour autant.
Si elle vient de quelqu’un qui a une expertise dans la matière: aïe!
Par exemple : si c’est quelqu’un que vous admirez et qui a réussi dans le domaine concerné par la critique, c’est plus délicat.
Mais si elle vient de quelqu’un qui à votre sens n’a pas un avis d’expertise, elle peut être reçu différemment.
Par exemple , la cousine Berthe, vieille fille qui n’a jamais fait de vélo, vient critiquer votre technique vélociraptor de vélo sur trottinette et votre vie de couple.. ce n’est pas la même histoire.
Oui mais….
Vous sentez que ça fait mal quand même ? La cousine Berthe a t’elle une position d’autorité par rapport à vous? 

3) Est ce que je la crois? Que contient la critique? Quels est le message reçu? 

Est ce que la cousine Berthe, que d’ailleurs, vous n’appréciez pas du tout,  dit cela parce qu’elle est frustrée ou peinée et vous voyez  bien qu’un de ses besoins personnels est en cause? Que vous êtes passé(e) au mauvais moment et au mauvais endroit, pas de bol, c’est vous qui avez reçu la balle?  Ou bien êtes vous vraiment concerné(e) personnellement? 
Croyez vous à l’intérieur de vous qu’elle a raison?
A l’intérieur de vous quelle est la réaction?
Quelles sont vos pensées?
Vos émotions?
Votre comportement?
Qu’avez vous compris du message de la critique?
Si vous vous sentez mal, vous êtes touché(e). 

4) Demander une reformulation ou une précision.

Pourquoi dit tu cela cousine Berthe? Qu’est ce qui te fait penser cela? Que veut tu dire quand tu dit… ? Comment les choses devrait être selon toi? Comment vois tu les choses? 
La cousine Berthe est déjà repartie? Qu’a t-elle dit concrètement? De quoi vous a t’elle accusé concrètement? D’être quoi?  De faire quoi? D’avoir fait quoi? Est ce vrai? 
Trop tard, vous lui avez rué dans les brancards sans plus de discussion? Vous l’avez rayée de la carte? Vous êtes au centième dessous?
La réponse ou votre réaction a-t’elle réglée la situation? A t’elle permis une résolution?
Par exemple: vous aviez pris l’attaque de façon personnelle mais ce n’était pas le cas?
Vous avez interprété? La cousine Berthe s’inquiétait juste pour vous et elle a maladroitement formulé ce qu’elle considère comme un conseil ou une demande? 
Ou bien au contraire, la réponse vous fait vous sentir encore mal, voir encore plus mal? C’était bien une critique et elle vous était bien adressée personnellement? 

5) Vous sous sentez blessé(e) par la critique

La première chose à faire est de donner de l’empathie a la partie blessée en vous.
De revenir en vous.
D’écouter la petite voix en vous.
De revenir dans un espace intérieur.
Donnez vous un temps et un espace d’écoute. Il faut un temps pour encaisser le coup. Le corps a besoin de récupérer après un coup physique, de retrouver son souffle. C’est pareil pour encaisser des mots ou une attitude.
Ecoutez la ou les petites voix en vous:
Oui, je comprends, tu t’es sentie comment quand tu as entendue cela? Tu en as conclu quoi? Que penses tu de toi , de la cousine Berthe dans cette situation? 
De mon côté : la cousine Berthe a critiqué hier mes photos du blog.
La partie blessée en moi s’est sentie nulle, impuissante, tellement triste et pis c’est injuste! En colère aussi contre la cousine. Je fais attention à ne jamais utiliser de photos libres de droit, je prends moi même toutes les photos. C’est du boulot et je voudrais tellement offrir quelque chose de qualité.  Mon enfant intérieur se sentait démunie. Tant d’efforts et paf, c’est nul! Elle est terrible la cousine Berthe!……Tellement exigeante….et pis et pis….
Après avoir entendu votre partie blessée:

6) Recentrer vous sur le besoin, votre besoin: 

Dans mon exemple:  Mon besoin ou plutôt mes besoins sont de faire des photos de qualité, de belles photos qui racontent une histoire et d’ illustrer mes articles de façon cohérente et ludique.
Et vous quel est votre (vos) besoin(s) dans votre situation personnelle?  Savez vous le(s) reconnaître? 

7) Qu’est ce qui va et qu’est ce qui ne va pas, confrontez la critique avec votre réalité et réajustez en fonction du besoin :

Oui, mes photos prises à partir de mon portable manque de netteté, elle pixelise en grand format sur l’écran. La critique est juste. C’est une critique que l’on m’a faite plusieurs fois ces derniers temps.
Accepter la réalité sans vous diminuer.
Connaître et reconnaître ses faiblesses demande une estime de soi saine. Quand l’estime de soi est fragile cette étape est difficile.
Oui mais … Je suis nulle en technologie et je n’ai pas d’appareil photo… dixit la petite voix intérieure. Et …  Et… Et aussi…. C’est trop dur! Dixit la petite voix….Et aussi…. Et …..
Vous allez peut être devoir revenir et revenir encore à la petite voix. L’aide d’un thérapeute peut être nécessaire pour prendre conscience de vos parties blessées. (Eh depuis, vous avez vu, le problème a été réglé! Logiciel photo, bon appareil et autres bons conseils… Bon la cousine Berthe n’est pas encore tout à fait satisfaite mais c’est mieux!)

8) Cette blessure est t’elle déjà connue?

Est ce cette partie blessée vient vous montrer une blessure récente ou bien avez vous déjà été blessé(e) au même endroit par une personne différente et dans un autre contexte mais sur le même mode auparavant?
Cette blessure vient elle retoucher une blessure du passé?
Le dialogue intérieur en suffit pas à restaurer un bien être?
Peut être  avez vous besoin d’aide pour mettre à jour une blessure plus profonde?
Votre petite voix a quel âge? Qu’est ce qu’elle vous montre , vous dit, qu’est ce qu’elle vous rappelle? Y a’t-il plusieurs petites voix? Vous rappelle(nt) t’elle(s) une(des) voix de quelqu’un de connu? 

9) Choisir, prioriser et agir!

Dans tous les cas , le dialogue avec la partie blessée vient vous donner des informations précises sur vos besoins, vos émotions, vos pensées et vos croyances.
De mon côté, l’achat d’un appareil photo a amélioré la qualité de mes photos. Me reste à apprendre a mieux m’en servir, toute la partie technique et l’utilisation des logiciels de retouche. Pfff.
La petite voix continue :
« C’est trop dur la technique , j’ai jamais été douée pour la technique ».
Ah tiens une blessure et une croyance associée! Si vous aussi c’est votre cas, demandez vous :
Est ce vrai? Dans tous les cas? Toujours? Quelle est l’exception à la règle? 
La cousine Berthe me montre une faiblesse, une croyance et donc une partie sur laquelle je peux agir
si je la considère.
Je vous avez dit qu’on fini par « l’apprécier » la cousine Berthe! Enfin à la regarder autrement en tout cas. Oui mais euh … Quand même !
Et vous quelle vérité, quelle réalité devez vous accepter? Que vous dit votre petite voix, qu’est ce qui vous blesse dans la situation? Quelle priorité allez vous définir? Quelle(s) action(s) pouvez vous poser pour améliorer les choses? Quel est le besoin à entendre chez vous? Quelles sont les conséquences si vous ne vous en occupez pas et quelles seraient les possibles si vous considérez ce besoin? 
A bientôt avec de nouvelles belles photos!
Au plaisir de vous lire, vous revoir ou vous rencontrer
Stéphanie BUONONATO
Art thérapeute et coach au 11, place de l’église
42600 MONTBRISON
Tel : 06 66 59 78 62

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