« L’échec est le fondement de la réussite » Lao Tseu

 

Il est peut être temps d’arrêtez d’essayer de réussir à tout prix!

C’est beaucoup trop de pression et de maltraitance et surtout ce n’est pas forcement le meilleur chemin pour être bien avec vous même.

Faites vous parti de celles et ceux qui pensent :

« Je n’ai pas confiance en moi », « Est ce que je vais y arriver? « ,  » Et si je me trompe? « , « Que vont dire…? »,  » Si je rate, je vais me sentir lamentable »,  » Je suis trop stupide pour y arriver », »Inutile d’essayer, je ne suis pas doué(e) pour ça »,  » C’est un rêve mais… mieux vaut ne pas y penser »?

Combien de peurs vous empêchent de vous épanouir et de tenter la vie dont vous rêvez? 

Sur cette réflexion, samedi, je me suis rendue à un stage dessin à partir de Modèles vivants animé par Miguel Alcala au musée des beaux arts de Roanne.

Je vous recommande d’ailleurs, si vous ne connaissez pas, la découverte du lieu et de cet artiste talentueux et généreux. Voici le lien vers son site. 

 

Je vous propose un petit road trip tiré de cette expérience et 10 pistes pour mieux réussir à rater, libérer sa créativité et évoluer vers le changement :

1) Quelques recommandations de l’artiste et c’est parti. Premier dessin, résultat mitigé surtout si je regarde les dessins des autres participants. Mais rappelez vous, la comparaison est une ennemi de l’estime de soi, alors je me concentre sur ma feuille et oublie pour un moment mes compagnons d’expérience. Piste une : ne pas vous comparez ou bien seulement avec vos précédents résultats!

2) Deuxième dessin. C’est un peu mieux. Je suis les conseils patients de Miguel et j’applique les étayages techniques. C’est difficile mais observer est une source d’informations importantes sur comment y arriver et remédier à ses difficultés. S’observer, observer la réalité, ses pensées, ses émotions, ses comportements, ses actions, ses résultats est indispensable pour progresser vers le changement.

3) Essayer encore…

C’est mieux, mais bien loin de ce que j’aimerais pouvoir savoir faire.

Je PERSÉVÈRE en m’appuyant sur ma progression plutôt que sur le reste du parcours à effectuer. Pas après pas, la patience est nécessaire. Accepter l’entraînement est un allié précieux.

Il faut du temps pour acquérir un savoir faire.

Acceptez de recommencer encore et encore jusqu’à ce que le geste deviennent fluide, jusqu’à ce qu’il soit plus facile, jusqu’à l’aisance.

Beaucoup d’entre vous, en rendez vous, n’acceptez pas cette période d’apprentissage, la redoutant, redoutant l’inconfort et l’erreur inévitable. Sans entraînement, il est difficile de gagner en confiance en soi et en maîtrise. 

Beaucoup trop de personnes attendent le don sans effort ou le talent inné sans apprentissage. Si vous possédez déjà un don, félicitations mais pour la majorité d’entre nous, il faudra s’entraîner et apprendre dans un domaine ou un autre…

4) Nouvel essai… Je retrouve la liberté du geste sans attentes, de l’expérience sans tension, ça y est l’élève studieuse devient l’enfant qui joue.

Le plaisir du jeu ouvre de nouvelles portes à l’expérience. Jouer sans enjeu permet de libérer sa créativité et assure de nouvelles voies d’accès à vos potentiels insoupçonnés. Le jeu et l’expérience permettent de gagner en confiance en soi et en liberté d’action. L’action demande ainsi de moins en moins d’efforts et tend à devenir plus efficace. 

Pour éviter de prendre les choses ou soi trop au sérieux, encore faut il avoir une bonne estime de soi. S’il y a un enjeu à l’expérience, le jeu devient difficile. Si vous vous sentez en danger par le résultat, plus de jeu possible. Pour cela vérifier la piste 8.

5) Cela fait deux bonnes heures que je dessine, la nuit tombe. La lumière est moins bonne, je suis fatiguée, j’ai froid et je regarde notre modèle qui pose nue.

Je me dit:  » Elle a froid, son visage tente de rester détendu mais je sens la crispation et j’ai de l’empathie pour elle … ». Tout à coup mon esprit sort de l’expérience dessin. Mes pensées prennent le premier plan.

Quand Miguel repasse vers mon chevalet, il remarque tout de suite le problème.  Concentrée sur le visage et le bien être du modèle , j’ai relâché mon attention, mon observation de la structure de la pose et il n’y a plus de place pour les jambes sur ma feuille.

Trop absorbée, j’ai quitté le jeu. Comme en méditation quand les pensées reviennent au premier plan et qu’il faut faire le pas de recul pour revenir à la méditation. Mon esprit s’est saisi de mes pensées et s’est focalisé dessus. J’ai arrêter de jouer. Les résultats sont bien visibles sur ma feuille.

Et voilà mon plus « beau ratage » de la journée! (Photo jointe ci dessous).

Bien raté au regard du jeu qui était de dessiner le modèle en entier, bien moins raté si j’évalue selon d’autres critères de réussite.

 

Piste 5 : Faites le point. Vérifier régulièrement vos objectifs, vos programmes et conditions de réalisation de l’objectif ainsi que vos stratégies. 

 Pour cela :

a) Restez centré sur votre objectif et sur les jugements qui servent l’objectif. Faites des pauses.  

b) Penser à vérifier la qualité de l’environnement et les conditions dans lesquels vous êtes au moment de l’action. Faites des bilans d’observations. 

 

A chaque étape pour éviter la perte de confiance en vous, observez :

Qui juge et qui juge quoi? En fonction de quoi? Et de quel critères? Sur quel objectif? 

 

 

6) Nous apprenons beaucoup de nos erreurs. Nos plus belles erreurs peuvent être le terreau de nos plus belles réussites. Sur l’expérience de ce dessin j’ai beaucoup appris, plus encore que sur les autres qui était plus réussis selon les critères et objectifs de l’exercice proposé.

Une erreur peut devenir une réussite si elle nous apprend quelque chose.

 

7) Vérifiez où vous avez placer la barre de l’objectif. Est-il atteignable? Est ce réaliste et en même temps suffisamment un défi pour vous motiver.

 

Ni trop facile pour être motivant

ni trop difficile pour rester motivé(e)?

 

8) A qui va profiter la réussite ou l’échec de cette objectif? Quel est l’enjeu de vos actions? 

Si vous ne jouez pas comme à la piste 4, peut être y a t’il un enjeu, une ou des attentes derrière votre objectif?

A qui voulez vous plaire ou qui craignez vous de décevoir, quel objectif moins évident se cache derrière votre premier objectif?

Qu’imaginez vous être les conséquences négatives des résultats de vos actions?

Quelles seraient les conséquences positives?

A qui sont destinées ces résultats? 

 

9)Le mental élabore des observations et des prédictions qui s’appuient sur votre expérience passées.

 

 Ne croyez pas sur parole ses prédictions.

 

Vérifiez si elles vous viennent de paroles ou de jugement entendues des personnes de votre histoire.

Avez vous remarqué comme les choses se passent rarement comme vous les aviez prévues?

Soyez prêts à être surpris(e) par les résultats.

Avant, pendant, après l’action, lors du résultat,  observez, écoutez votre mental mais ne croyez pas tout ce qu’il vous dit.

Posez vous la question : est ce vrai? Qu’est ce qui me fait dire que c’est vrai? 

Est ce parce que j ‘ai raté cette étape que je suis… Ou que … Ou encore que…. ( A vous de compléter)

 

9) Soutenez vous! Observez votre réaction quand les résultats ne sont pas comme ceux que vous espériez. Comment vous jugez vous, vous traitez ou maltraitez vous? 

Vos feed backs ne sont pas là pour vous juger mais plutôt évaluer ce qui a réussi et ce qui l’ai moins en fonction de critères définis selon vos besoins et valeurs à partir de votre objectif. 

Un « bon » feed back permet de renouveler avec motivation l’action, de recommencer avec une meilleure connaissance de soi , de son sujet , de son projet, de ses limites, de ses atouts et faiblesses, des nécessités…Etc

 

Alors et vous qu’allez vous tenter de rater aujourd’hui? 

 

Stéphanie BUONONATO

Art thérapeute et Coach au 4, rue de Beauregard 42600 MONTBRISON

06 66 59 78 62