Avez-vous remarqué que chacun se présente comme étant quelqu’un de gentil et de généreux, à l’écoute de l’autre et prêt à beaucoup pour faire plaisir…?

Et pourtant à quel point l’autre nous blesse, nous agresse, n’est pas gentil et généreux avec nous, ne nous écoute pas et ne fait pas tant que ça pour nous faire plaisir!

Mais alors comment est-ce possible? Puisque le monde est rempli de gens qui se trouvent gentil(le)s, il ne devrait y avoir aucun problème.

Dire que chacun est différent et que chacun utilise une stratégie différente, s’y prend de manière différente pour être gentil, faire tout bien comme il faut, satisfaire ses besoins et donner le meilleur de soi paraît simpliste. Mais alors pourquoi l’oublions nous dès qu’il s’agit pour nous de vivre de l’inconfort dans la relation?

Pourquoi, malgré la conscience de nos différences, nous attendons-nous à ce que l’autre réagisse comme nous le ferions, et s’oriente dans le sens de nos besoins?

Parce que l’humain est ainsi fait qu’il oublie…. que communier est rare et parfois relève du miracle. Que ce sont des moments précieux mais qui ne font pas, même avec beaucoup d’efforts, la majorité de notre quotidien.

Je ne connais personne qui fait du mal volontairement. Ce sont souvent des stratégies dramatiques, des tentatives désespérées de répondre à un besoin et à des limites devenus trop intenses et insupportables. Peut être cela existe-il vraiment, mais personnellement même dans l’accompagnement de personnes ayant commis des actes violents, il est toujours sidérant de voir combien il y a une différence entre la personne, ses intentions et son comportement dans ces moments là.

Nous avons tous la volonté de rendre heureux(se) ceux qui comptent pour nous et pourtant avez-vous remarqué comme cela ne marche pas ?

Et oui, nos besoins et les leurs sont différents et nos tentatives de les protéger, de leur éviter de la peine a des conséquences bien plus dramatiques et douloureuses que l’on ne le pense souvent.

1)Ne pas répondre à tous les besoins et attentes de l’autre est inévitable.

En lisant cette phrase, vous vous dites sûrement pour certain(es) : « Ben oui, c’est logique ! ». Et pourtant, j’entends régulièrement des personnes qui ne disent pas non aux autres par peur de leur faire de la peine, de ne pas satisfaire un de leur besoin, de ne pas être quelqu’un de bien, oubliant du même coup leurs propres besoins au bénéfice de ceux de l’autre.

2)Ne pas vouloir « faire de la peine » c’est se faire de la peine à soi et souffrir déjà de ce qui est impossible.

Nous ne pouvons que donner le meilleur de nous au monde, le monde nous incluant nous même. L ‘aspiration « ne pas vouloir faire de la peine » est magnifique et précieuse mais je la crois impossible à réaliser dans la réalité. Un regard au mauvais moment, une absence de regard au bon moment, cela est parfois bien subtil…

3)Parler vrai

Parler vrai, être vrai est pour moi, la seule chance et le plus gros risque à prendre pour pouvoir créer du « nous « . et ne pas vouloir faire de la peine, c’est prendre le risque de ne plus être vrai(e)s.

Parler vrai, être vrai, ne veut pas dire tout dire comme cela viens, sous prétexte d’ être « entier(e) » et d’honnêteté. « Je dis tout ce que je pense » ne nourrit pas forcément la relation . Tout comme  » Je ne dis rien en espérant que l’autre devine mon besoin et vienne vers moi ».

Malgré la complexité de l’opération et l’énergie que cela demande de déployer, la communication dans un parler vrai évite beaucoup de douleurs et d’incompréhensions.

Les non dits pour ne pas faire de la peine, les mensonges par omissions, les messages tronqués ou troubles, le symboles, sont tout autant de façon de ne pas dire et de créer malgré tout des blessures.

Aucune chance de se faire comprendre sans dire vraiment.

Alors plutôt que ne pas vouloir faire de la peine, être vrai dans la bienveillance pour la relation, est un véritable cadeau à se faire et à faire à l’autre. Quand on y arrive.

Pour être vrai et avoir une bonne communication encore faut-il connaître ses besoins et savoir poser des demandes sans exigence, savoir recevoir sans prendre, savoir donner sans marchandage, savoir considérer les besoins de l’autre sans qu’ils soient forcément énoncés…. Bref tout un programme!

Il en faut du courage pour remettre sans cesse le cœur à l’ouvrage et se remettre en chemin pour se rejoindre et rejoindre l’autre.

Il y a et aura encore tant d’autres ratés… Oui, voilà nous sommes humains…..

Et vous, qu’en pensez-vous?

Au plaisir de vous revoir ou de vous rencontrer

Stéphanie BUONONATO

Art thérapeute et Coach au 4, rue de Beauregard 42600 MONTBRISON

06 66 59 78 62

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