Faites vous parti(e) de celles et ceux qui critiquent facilement?

Faites vous parti(e) de celles et ceux qui restent droits dans leurs bottes face à la critique?

De celles et ceux qui la gère de manière constructive?

Ou bien de celles et ceux qui sont déstabilisés et qui ne savent pas comment réagir? Qui la fuie, la redoute, ne la supporte pas?

Pour la plupart d’entre nous, la critique fait baisser notre élan, notre énergie, notre motivation et notre humeur de façon plus ou moins temporaire. Elle peut même paralyser totalement certain(e)s. Tout à coup s’installe fatigue, baisse d’énergie, tristesse, colère, honte, culpabilité, … Et une atteinte plus ou moins importante de la confiance en soi, de l’image de soi et de l’estime de soi.

Aïe! Ouille!

Et pourtant, plus vous osez être vous, plus vous vous épanouissez, plus vous créez, plus vous entreprenez, plus vous vous exprimez … plus vous vous exposez potentiellement à la critique.

La peur de la critique est parfois tellement forte qu’elle peut totalement bloquer un processus de création, d’expression, de prise de parole et figer un projet. Elle n’est pas toujours conscientisée comme une peur de la critique.

Elle vient également s’infiltrer dans le rapport à l’autre et rendre plus difficile les relations.

 La critique est-elle extérieure ou intérieure?

Il est plus facile de repérer les critiques, les reproches que l’on nous adresse de l’extérieur. La grosse voix de la critique intérieure est tantôt tonitruante tantôt insidieuse. Elles se font souvent écho et les critiques qui nous touchent de l’extérieur sont souvent les sœurs jumelles de celles que nous nous adressons à l’intérieur.

a) Qui vous fait le reproche? Est-ce important pour vous? Ce reproche vous fait-il réagir?

Je prends souvent cet exemple en conférence mais si on me traite d’être une grande asperge et de gêner mon voisin de derrière au cinéma cela ne me fera pas franchement réagir vu ma petite taille. Mais quand on me surnomme  « razmoquette » je me sens tout de suite plus concernée.

La première étape est donc de prendre le temps de voir qui m’adresse le reproche et si cette personne et son avis compte pour moi. Si son avis est expert ou non en la matière. Pour la première étape, vérifiez également si ce reproche a un effet sur vous ou pas.

b) Comment interprétez-vous le reproche, la critique?

Si l’avis de votre reprocheur(se) compte et si cette relation compte, il ya fort à parier que vous soyez plus touché(e).

Mais touché(e) ne veut pas dire que l’on est objectif. Dans un deuxième temps, il s’agit de vérifier votre degré d’interprétation. Parfois nous concluons trop vite ce que pense notre interlocuteur à partir d’une critique qui peut être juste perçue comme telle et non pas être réelle.

Le ton de la critique peut vous donner des informations sur ce que ressent votre interlocuteur mais attention, il est facile de se tromper sur les intentions de quelqu’un, surtout quand on manque de confiance en soi et que l’on interprète à travers nos croyances négatives sur nous même ou sur l’autre.

Vérifiez par une reformulation si vous avez bien compris. Cette mise à distance permet de prendre un peu de recul et d’être en mesure de plus facilement gérer les émotions en nous.

Exemple : « Tu veux dire que tu penses que je suis impolie avec toi? Qu’est ce qui te fait dire cela? « 

c) La critique elle vient d’où?

Avant de formuler une critique, il y a d’abord un jugement qui se pose. Il se pose à partir de notre ressenti, de nos opinions, de nos valeurs, de nos croyances et de nos limites mais aussi de notre seuil de tolérance. La critique exprimée appartient donc à la personne qui vous juge selon ses critères et ses étalonnages.

Bien sûr, il ne s’agit pas à ce moment là de répondre  » C’est ton problème, ta vision des choses » et hop de tourner le dos. Mais de rentrer en relation avec l’autre et de démarrer de cette critique pour communiquer sur votre relation, vos ressentis, vos besoins ou l’événement en question.

Ce jugement, cette critique est liée à une opinion et aussi à un besoin parfois non conscient et non satisfait que votre interlocuteur n’était pas en mesure d’ exprimer autrement. 

Exemple : Je trouve que tu es impoli(e) et égoïste parce que tu ne prends pas le temps de me dire bonjour en rentrant le soir. Dans cet exemple, les besoins non exprimés peuvent être d’attention, de tendresse, de communication, de considération…Et exprimer j’ai besoin d’un moment avec toi passe beaucoup mieux que tu es égoïste! 

Exemple 2 : « Ce que tu es pénible » pourrait être reformulé ainsi : « J’ai besoin de temps de silence pour me reposer mais aussi d’être un peu seul(e) pour réfléchir. Peut on parler de cela ce soir après le repas?

Pour connaître votre besoin vous pouvez imaginer la version idéale de la situation ….

Dans l’exemple 2, cela peut se dire à l’intérieur de vous par : qu’ « on » me laisse tranquille, que personne ne me parle, le silence ENFIN!

Ce n’est pas toujours simple ni naturel de passer par exprimer notre ressenti et notre besoin mais quand on y arrive cela améliore de manière considérable la relation. Personne n’aime recevoir des critiques ou de l’agressivité, n’est ce pas?

Une communication plus respectueuse demande cet effort d’introspection même s’il n’est pas naturel au départ.

Se rappeler que votre interlocuteur(trice) vous parle de son opinion, son jugement à partir de ses valeurs, ses repères, ses croyances, ses limites, son seuil de tolérance et surtout ses besoins derrière ses reproches et critiques est très précieux.

Ce n’est pas une définition de qui vous êtes mais l’expression d’un seuil de tolérance dépassé et d’un besoin non satisfait.

d) La critique est-elle constructive ou destructrice?

Bien sûr, il ne faut pas nier la critique destructrice destinée à faire mal. Il est utile de savoir la repérer. La critique destructrice est celle qui vise à dominer l’autre, à le manipuler, le contrôler, l’asservir et tout un tas d’autres intentions qui ne respecte pas l’autre dans son altérité. Celle qui utilise la télécommande pour dire à l’autre :  » Tu n’es pas comme je voudrais que tu sois, tu ne fais ce que je voudrais que tu fasses : change ». Dans ce cas là, la solution est bien souvent la mise à distance, se protéger.

Pour recevoir et proposer la critique constructive, il est nécessaire d’avoir une bonne image de soi, une bonne confiance en soi et une bonne estime de soi ainsi que savoir s’affirmer et affirmer ses propres limites. Ainsi, elle est plus facile à formuler et à recevoir. Il est nécessaire aussi de bien connaître ses besoins, ses limites et sa zone de tolérance.

Une critique constructive, même si elle n’est pas pour autant agréable, peut vous aider à grandir, à évoluer, à progresser et elle est peut être vue dans certains cas comme une intention plus ou moins adroite d’amour de votre interlocuteur. Elle se rapproche alors du conseil, de l’apprentissage et d’autres possibles.

Si vous recevez souvent la même critique et qu’elle est dite avec bienveillance, il peut être utile de se remettre en question.

e) Pourquoi la critique fait mal?

Ce qui fait mal, ce n’est pas tant la critique elle même que l’effet qu’elle a sur nous. Sur ce qu’elle induit pour nous dans notre système de croyances.

Par exemple :  Si vous êtes critiqué, vous pouvez comprendre et croire que cela porte atteinte à votre valeur et confondre votre valeur et la valeur de votre travail, de vos actions.

Vous pouvez croire que vous n’êtes pas aimé(e) ou aimable si vous êtes critiqué(e). Vous pouvez du coup douter de vous, avoir peur de l’échec et des conséquences pour vous.

Vous pouvez avoir besoin d’approbation et être démotivé(e), vous sentir en insécurité face à la critique.

Vous pouvez avoir peur du conflit qu’elle pourrait générer.

Vous pouvez avoir du mal à prendre votre place, à poser vos limites , à vous remettre en question par peur du rejet confondu avec la critique….

….

Si la critique vous met en difficulté, vous pouvez me contacter sur la page contact ou par téléphone pour commencer à y voir plus clair.

f) Les aspects positifs de la critique

Si la critique est reçue de l’extérieure et qu’elle est constructive, elle peut être un moyen de mieux comprendre votre interlocuteur(trice) et ses besoins et d’installer une communication plus vraie et profonde si votre interlocuteur(trice) y est disposé(e) également.

Si c’est vous qui la portez de manière bienveillante et constructive sur votre interlocuteur(trice), de la même façon, elle est une façon de découvrir vos limites, votre zone de tolérance et vos besoins et surtout d’apprendre à les exprimer de manière différente, de prendre votre place, de vous positionner avec moins d’agressivité et dans des relations qui ne seront plus du type dominant/dominé.

Si la critique est de l’autocritique, c’est l’occasion de faire ce travail de prise de recul et de vérifier vos croyances, vos exigences, vos besoins, vos limites et de gagner ainsi en confiance en soi, en estime de soi, en image de soi et surtout d’apprendre à vous affirmer, vous positionner et bien connaître vote zone de tolérance.

Ce chemin de l’autocritique n’est pas facile à faire seul. Si besoin tournez vous vers un professionnel de votre choix pour vous faire aider.

g) Prendre soin de ses blessures pour aller mieux

Dans tous les cas, il est essentiel de prendre soin des parties de vous blessées par la critique ou des blessures que réveille la critique. Il est essentiel de prendre soin de ces parties souffrantes pour pouvoir petit à petit gagner en liberté face aux critiques. Cela passe parfois par l’accompagnement par un professionnel.

Alors et vous? Comment réagissez-vous à la critique?

 

Stéphanie BUONONATO

Art thérapie et coaching au, rue de Beauregard  42600 MONTBRISON

06 66 59 78 62

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