L’esprit « sans limite » dans un corps « limité ». L’infini séquestré dans du fini ! 
Raymond Devos

S’occuper de soi, prendre soin de soi, ne s’arrête pas à s’offrir un bon chocolat chaud ou se faire plaisir avec un achat réconfort ou je ne sais quoi d’autre. Ça c’est la méthode « Je rajoute en plus ».

Une méthode qui peut être efficace à court terme mais devant être répétée ensuite en boucle et à l’infini pour maintenir l’état désiré. S’aimer ce n’est pas devenir plus ceci ou cela. Cela ne reviendrais qu’à ne pas s’aimer tel que l’on est.  Il n’y a rien à rajouter, ce que vous êtes comme vous êtes est parfait à l’instant même.

Cela n’empêche pas la souffrance et peut être souffrez-vous de quelquechose?

Plutôt que de vouloir être toujours quelqu’un d’autre, accepter ce que nous ressentons, accepter que nous sommes tout autant fort que faible, moche que beau et prendre soin de ce que nous sommes aujourd’hui me parait indispensable. Ce que nous sommes dans nos plus grandes fragilités et nos limites.

Accueillir la douleur c’est pas facile, nous cherchons souvent à l’éviter, à vouloir l’annuler, la gommer , la faire disparaître alors que l’accueillir est indispensable pour mieux se connaître et se comprendre et poser les actions au service de notre essentiel. Accueillir sa limite est douloureux parfois.

Non, nous ne pouvons pas tout faire

ni tout avoir.

Non, nous ne pouvons pas tout créer dans notre vie. Notre corps est limité et ne pas tenir compte de ses limites, c’est à mon sens une source de problèmes pour la suite garantie.

Je ne crois pas que les seules limites de ce que nous pouvons construire soit notre imagination comme l’a dit Mr Walt Disney . En tout cas pas sur un certain plan. Et pas sans avoir pris conscience de nos blessures et croyances. Se croire tout puissant est juste une façon de nier son impuissance. L’un ne va pas sans l’autre. Tout comme se croire impuissance est aussi nier sa puissance.

Aujourd’hui je vous propose de regarder la méthode miroir de  » Je rajoute » que j’appellerai la méthode  » J’enlève ».

La méthode « J’enlève » est l’opposée du toujours plus. Elle vient nous rappeler que parfois « moins » c’est « mieux ».

S’occuper de soi et s’aimer , ce n’est pas que prendre soin des parties de nous qui vont bien et nier nos fragilités et nos failles. Ce que j’entends souvent en rendez-vous, c’est cette façon que nous avons de faire briller ce qui est beau en nous, de vouloir l’augmenter, en nous cachant ce que nous trouvons « laid », en voulant même l’éliminer .

S’aimer soi, c’est aussi enlever toutes ces exigences, ses demandes inhumaines que nous nous faisons.

Par exemple, cette semaine, j’ai pu entendre: « Mon intention est de ne plus m’énerver, mon intention est de plus prendre soin des autres, d’être plus patient(e)… « Bien souvent, cette semaine, j’ai répondu :  » Désolée, je ne pourrais pas vous accompagner directement dans cette demande mais nous pouvons regarder ensemble ce qui est si précieux pour vous dans ce choix d’intention et nous verrons ensuite votre besoin ».

A mon sens, ce n’est pas humain que de nous demandez de toujours plus rajouter d’exigences, c’est même inhumain. Cela ne respecte pas nos besoins et nos moyens!

Voici donc l’équation du jour pour prendre soin de vous aujourd’hui:

  1. Ce que je veux, mon rêve, mon désir, mon élan.
  2. Ce qui est, la réalité de la situation.
  3. Ce que je ressens face à la situation.
  4. Ce que je peux faire pour changer quelque chose.
  5. Mes limites, ce que je ne peux pas faire, ce dont je dois faire le deuil.
  6. Ce que je me dis de moi ou que je crois que l’on va dire de moi de l’extérieur dans cette situation. Ce point est important. Pour certaines personnes, ce n’est pas tant la situation mais l’image de soi dans la situation qui est problématique.
  7. Ce dont j’aurais besoin réellement et ce qui est essentiel pour moi.
  8. Ce que j ‘enlève, qui est inutile. Pour cette partie vous pouvez avoir besoin d’aide.
  9. Ce que je choisi de faire finalement.

Le principe de réalité et le principe de plaisir sont en balance perpétuelle. Parfois il est nécessaire de rajouter, d’autres fois d’enlever. Parfois les deux!

Prendre conscience de ses limites est essentiel. Ces parties de nous plus fragiles demandent beaucoup d’attention et de bienveillance. Elles demandent aussi beaucoup d’amour.

Et si aujourd’hui vous tentiez la méthode « J’enlève » ?

 

 

Stéphanie BUONONATO – Art thérapie et Coaching au 11, place de l’église 42600 MONTBRISON 42600 MONTBRISON

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