L’émotion, la douleur, la souffrance nous tenaille parfois si fort qu’elle nous sidère, nous met à terre pour une durée plus ou moins longue. Parfois également, elle nous pousse hors de nous et nous rend agressif-ve, ou bien nous fait fuir dans des compensations à la recherche de plaisirs pour moins sentir.

Et pour vous, c’est comment? Que vous pousse à faire la souffrance? 

Aujourd’hui, je voudrais vous parler des fois où la souffrance nous pousse vers l ‘agressivité, la colère, le ressentiment ou la haine. Ces fois là, où notre plus fort intérieur hurle le manque et l’injustice.

La colère et la haine n’ont pas bonne presse dans notre culture. Souvent associées à la violence, beaucoup de monde cherche à éviter ce feu qui nous consume à l’intérieur. Oui mais voilà, tenir la colère et le ressentiment à distance, chercher à les étouffer c’est le meilleur moyen de les transformer en violence contre soi ou tournée vers l’extérieur.

Je suis plutôt calme de tempérament mais je l’avoue quand la colère gronde au fond de moi, de plus en plus, je cherche à la rencontrer et à la remercier.

Je lui rend justice à cette saine colère qui me montre l’injustice dont je pense être victime. Parfois j’ai seulement interprété les faits, mais le résultat est le même. La colère vient me montrer une souffrance présente ou réactivée du passé, les actions à poser, ce que je dois décider ou mettre en lumière et parfois aussi les paroles à affirmer haut et fort sans violence mais avec fermeté et assertivité. 

Plutôt que de porter le doigt accusateur du « Tu devrais », je prends le temps, quand j’y arrive, de dresser ma liste de droits et de la comparer avec la réalité des faits. Ainsi je sépare les faits présents et les blessures réactivées d’un passé encore douloureux sur ce thème. C’est loin de toujours fonctionner mais cela marche de plus en plus. C’est comme un entraînement, la persévérance finit par donner des résultats surprenants.

Parfois j’ai besoin de dresser, tout de même, la liste des « Tu devrais » qu’elle soit dirigée contre quelqu’un de mon entourage ou contre moi même.

Voici ci-dessous une liste à compléter de ce que cela peut donner.

Je vous propose cette liste de phrases à répéter à voix haute, debout si possible pour voir si certaines de ces affirmations vous soulagent, vous libèrent, vous donnent une émotion, vous parlent personnellement ou pas du tout. Le centre de notre sécurité se loge dans notre bassin. Pensez à bien déverrouiller les genoux et être bien présent-e dans votre base et votre bassin.

Peut être, que pour certaines phrases, vous aurez besoin d’AFFIRMER ces phrases de tout votre être. Si vous avez besoin d’aide pour reprendre confiance en vous, vous affirmer et ne plus être terrassée par vos relations c’est ici

Je serai heureuse de lire dans les commentaires comment cela raisonne en vous, quel est le résultat de cette expérience?

 

Voici donc ma liste des droits de l’humain comme nous les vivons dans nos rendez-vous à l’atelier Lumière d’étoiles (Complétez-la dans les commentaires si j’en ai oublié, je vous lirai avec plaisir et je compléterai) :

J’arrête de me nier, de nier mes besoins, mes émotions, mes sentiments, mes attentes.

J’ai le droit d’être respecté-e, écouté-e, entendu–e.

J’ai le droit de me dire , de m’exprimer et d’être tel-le que je suis sans honte, sans rien changer, sans rien cacher pour plaire ou pour être aimé-e.

J’ai le droit de m’écouter, de penser à moi, de ne pas être disponible, de dire NON sans me justifier et sans culpabilité. J’ai le droit de ne pas être compréhensive quand cela dépasse mes limites.

J’ai le droit de penser ce que je pense et de sentir ce que je sens et c’est juste comme ça. J’ai raison de le faire.

J’ai le droit de changer d’avis, de ne pas être d’accord, de ne pas savoir, de ne pas répondre tout de suite, d’être confus-e ou incompréhensible.

J’ai le droit de ne pas être d’accord et de ne pas penser comme toi, de ne pas être dans ta logique. J’ai le droit d’agir différemment de toi sans être jugé-e.

J’ai le droit de rêver et de m’épanouir comme j’en ai envie. J’ai le droit de décider ce qui est bon pour moi, ce que je fais de ma vie même si tu ne le comprends pas et c’est ok avec ça.

J’ai le droit d’agir selon mes valeurs et mes croyances.

J’ai le droit d’être différent-e ou bizarre.

J’ai le droit d’être maladroite et de faire de travers, de me tromper, de rater, de recommencer et j’ai aussi le droit de réussir.

J’ai le droit de pleurer, de crier, de demander, d’en faire tout un fromage ou une montagne si c’est la réalité pour moi et j’ai le droit de recevoir de la compassion et de la bienveillance quand c’est le cas puisque c’est parfois ainsi que j’exprime ma douleur ou un besoin.

J’ai le droit de déranger, de choquer, de bousculer ta vision des choses. J’ai le droit d’être moi même si cela ne te plaît pas.

J’ai le droit d’avoir mal, d’être déçue, de détester et même de haïr parfois. C’est juste que je me sente blessé-e.

J’ai le droit de ne plus en pouvoir, de m’effondrer, de ne plus savoir, de ne plus arriver à penser.

J’ai le droit d’avoir peur et d’avoir du réconfort.

J’ai le droit de ne pas arriver à pardonner, d’être vexé-e ou amer-e.

J’ai le droit de ne pas avoir envie de parler et d’être dans ma bulle.

J’ai le droit de ne pas être gentil-le ou sage et de ne pas correspondre à tes attentes. J’ai aussi le droit de ne pas répondre à tes attentes et tes besoins. Et c’est ok avec ça, ce n’est pas te trahir ou te manquer de respect ou ne pas t’aimer ou ne pas te comprendre Ou….

J’ai le droit d’être chiant-e, de ne pas être comme tu voudrais que je sois.

J’ai le droit de ne pas comprendre.

J’ai le droit de ne pas aimer, d’avoir mes propres goûts et mes préférences.

J’ai le droit de ne pas aller au même rythme que toi, d’aller doucement, lentement ou très vite, trop vite pour toi.

J’ai le droit de n’en faire qu’à ma tête.

J’ai tous ces droits et bien d’autres parce que je suis digne d’amour pour ce que je suis, pour qui je suis. Parce que je suis un être humain et qu’un être humain c’est aussi tout ça. J’ai le droit d’être aimé-e tel-le que je suis sans rien changer.

… (à vous)

L’espace des commentaires est là pour nos échanges. Merci à celles et ceux qui contribuent par leurs commentaires à me faire savoir si les sujets que je vous propose vous touchent, vous plaisent et contribuent pour vous. Vous me permettez d’améliorer sans cesse ce que je vous propose et je vous en suis très reconnaissante.

 

Stéphanie BUONONATO- Art thérapie et Coaching au 11, place de l’église 42600 MONTBRISON – 06 66 59 78 62

 

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