Exprimer  une sensation négative ne veut pas dire aller mal.

Ressentir et exprimer un moment de doute ou de fatigue est normal !

Ce n’est pas pathologique.
Il est plus pathologique, pour moi, de nier ses états plus désagréables , plus difficiles à supporter, de ne pas les exprimer.
Que ce soit par peur ou pour d’autres raisons d’ailleurs.

Ce matin, en exprimant ma sensation de fatigue à mes proches, j’ai bien vu dans leur yeux et leur attitude, la peur passer. Tout va bien, je vais bien.

Être fatigué-e ne veut pas dire aller mal. La réponse a été pour une : « Non, moi je vais très bien « , comme si c’était rassurant quelque part d’affirmer son bien-être. Un silence mal à l’aise pour l’autre.
Quelle est cette injonction que la normale serait d’être à fond, toujours le sourire aux lèvres? De ne pas ressentir d’inconfort, de sensations désagréables? Pour moi, ce n’est pas naturel. C’est même inquiétant.

Un mal être face au négatif.

Nous sommes souvent mal à l’aise quand un proche exprime ses difficultés. Parfois, parce qu’elle nous renvoie les nôtres que nous ne voulons pas voir, parce que nous ne voulons pas entendre ce qui pourrait venir fragiliser notre propre équilibre.

Parfois parce que nous nous sentons responsable du bonheur de l’autre.

Parfois parce que nous avons peur de ce qu’il va nous demander.

Ou pour tout un tas d’autres raisons.

Cela vous arrive t-il de vous sentir mal quand quelqu’un pleure ou exprime quelque chose de négatif, du mal être?

Apprendre à considérer

C’est vrai que c’est difficile à recevoir, quand même que quelqu’un qu’on aime; ressens quelque chose de désagréable. Encore plus difficile quand nous sommes concernés par le ressenti désagréable.

Comme par exemple, quand un proche nous exprime que quelque chose que nous sommes ou que nous faisons; lui est désagréable.

Savoir garder son équilibre et son intégrité, rester dans la relation le cœur ouvert, demande une bonne connaissance de Soi et un aller-retour permanent de l’intérieur à l’extérieur et de l’extérieur à l’intérieur. Sentir ce que cela nous renvoi, nous fait, nous demande, …etc,  n’est pas toujours simple. Commencer par considérer le ressenti est un bon début.

Si vous avez besoin d’aide sur ce point envoyez-moi un message privé pour m’expliquer où est votre difficulté?

Des jeux de miroir?

C’est une sensation que je remarque souvent quand, quelqu’un, en groupe, en institution ou au cabinet, ose dire : « Non, moi c’est pas terrible en ce moment.  Je me sens triste, je perds espoir, je ne sais plus ce que je veux ». Ose dire! Et c’est un pas énorme parce que , dans la majorité des cas, quand je demande comment ça va , on me répond bien ou très bien alors que nous sommes réunis pour trouver des pistes pour aller mieux.

Quand quelqu’un exprime son malaise, un malaise s’installe aussitôt dans le groupe. Mais ensuite un soulagement puis la permission pour d’autres de s’exprimer de manière plus authentique.

Considérons en essayant de juger le moins possible, les expressions désagréables de nos enfants, de nos proches, de nos amis, des autres comme étant normal, est un premier pas pour rendre à chacun la liberté d’être Soi-même et d’oser s’exprimer sans se sentir baillonné par l’obligation de ne dire que du positif. Enlevons les masques du bien être à tout prix et du discours tronqué.

Comme si il était anormal ou anxiogène de ressentir des états désagréables.

Alors aujourd’hui j’ai à cœur de vous dire c’est normal !
Une sensation désagréable est une indication un message de votre être, de votre corps, de votre inconscient. Il vous indique qu’il y a quelque chose à regarder, à considérer.  Un besoin à satisfaire, un inconfort, quelque chose dont  il faut s’occuper.

En tout cas, pour moi, ce matin, consciente d’un état de fatigue, une petite sieste à réglé le problème. Si nous sommes attentifs aux signaux que nous envoie notre corps, il suffit souvent de peu pour retrouver l’équilibre même si ce peu n’est pas toujours facile à conscientiser, à entendre, à comprendre, à savoir.

Et si vous remplaciez le mot négatif par celui de désagréable?

Beaucoup trop de personnes me demandent en rendez-vous comment faire pour ne plus être négatif-ve, ne plus avoir de pensées négatives? Les pensées négatives sont une information.  Quand nous commençons à ne plus les laisser envahir le système à force de crier, mais que nous prenons le temps de les considérer comme une information, il devient déjà un peu plus possible de calmer les effets de ses pensées.

Comment? C’est un chemin, il n’y a pas de recette magique mais de petites habitudes peuvent commencer à changer les choses. Un petit jeu qui consiste à remplacer le mot NEGATIF par DESAGREABLE.

C’est ce que je vous propose dans les 3 mois qui viennent. 3 mois parce qu’il faut du temps pour changer un automatisme et parce qu’au début vous allez oublier, ou ne pas y arriver ou vous demandez à quoi ça sert?

Bien sûr, ce n’est qu’une proposition. Par conséquent, ne le faite pas si vous n’en avez pas envie. Mais pour celles et ceux qui ont envie de tenter l’expérience, je serai très heureuse d’avoir vos retours d’expérience dans les commentaires ou sur la page contact ici.

Stéphanie Buononato

Art thérapie et coaching au 11, place de l’église 42600 Montbrison

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