Dépasser ses peurs et Oser aller vers l’inconnu

La vie suit rarement le chemin que l’on avait imaginé.

Personne ne peut prévoir à l’avance et avec certitude de quoi sera fait demain. Tout au plus, nous pouvons mettre en place, permettre à certaines choses d’arriver, se préparer…

Régulièrement, dans nos rencontres, j’entends parler de peurs, de l’avenir, de l’inconnu, de demain, d’oser y aller, de démarrer un projet, de changer de vie. Et je reconnais bien ces peurs en moi également à divers moments. Je ne connais pas, pour autant, de solutions directes et toutes faites pour effacer ses peurs. Je crois même, qu’elles sont, d’une certaine façon, nécessaires.

Oui, mais alors comment faire quand la peur nous envahit, nous tétanise, nous rétrécie tellement que l’on se sent impuissant(e), dépourvu(e), mal outillé(e), terrorisé(e)?

Quand la peur me terrasse,

Je me rappelle que la chenille fait

puis quitte son cocon,

Pour déployer ses ailes de papillon.

Faire son cocon pour plonger au cœur de soi.

Sortir de son cocon, pour s’envoler vers sa vie.

Il n’y a pas d’autre choix à un moment donnée que de prendre le risque de faire le pas suivant.

Au moment où c’est le moment.

Le moment, c’est quand en soi, tout au fond, nous sentons que c’est le moment. La peur peut , dans certains cas, grandir encore ou bien s’apaiser juste avant, mais nous savons que c’est le moment.

Il faut du courage pour faire le pas de plonger au cœur de la vie.

Avant, la chenille prend le temps de la maturation nécessaire dans son cocon.

Avant, ce n’est pas le moment de sortir. Avant il faut entrer en son cocon, faire sa chrysalide. De même qu’un nouveau né a besoin de la période de grossesse avant de naître à sa vie, la période d’incubation pour la chenille est nécessaire. Mais elle a une durée déterminée. La chenille tout comme le fœtus sont en danger, si ils refusent de faire le pas suivant.

La période d’incubation permet de regarder ses peurs, de recevoir leurs messages et les trier. « Prépare toi là, il y a un danger potentiel. Regarde ici aussi, il y a quelque chose à faire avant. D’abord il faut s’occuper de ça et se développer là. Ralenti ici, là tu peux y aller sans risque, tu as toutes les compétences pour… ».

Faire sa chrysalide, c’est plonger au cœur de soi avant de plonger. Se recentrer, se remettre dans son axe… Se préparer.

Plus notre monde est sécurisé, plus nous sommes craintifs face à ce mouvement d’aller vers l’inconnu.

L’inconfort de la peur précède naturellement l’élan vers la vie. Plus le désir est grand plus la peur est grande, gardienne de notre sécurité. Alors si votre peur est immense, après une bonne préparation, c’est peut être que votre désir est très grand?

Se rappeler son Désir, son élan de vie, ce qui nous motive est un bon premier moyen de se mettre en route.

Se visualiser dans son rêve réalisé, et prendre en compte sa peur sans la laisser nous envahir, permet de mieux se préparer au voyage.

Oser ne veut pas dire, effectivement, être sans peur, dans un idéal déconnecté de la réalité transformée avantageusement pour coller à notre rêve. « Tout ira bien, c’ est gagné d’avance!  »

Mais cela ne veut pas dire non plus dramatiser et n’envisager que le pire dicté par ses peurs. « Cela n’a aucune chance de marcher. A quoi bon, c’est perdu d’avance  »

La réalité est ce qu’elle est ! Elle n’est pas ce que nous imaginons ou croyons qu’elle est.

Sortir de son cocon, c’est, il est vrai, prendre des risques.

Cela nous oblige à laisser derrière soi un peu de soi, d’accepter de changer, de voir sa perception du monde ébranlée voir bouleversée et peut être même totalement transformée.

La chenille ne connaît pas le monde du papillon. Elle connaît la surface du sol sous son ventre et l’odeur des feuilles et de la terre. Elle ne connaît pas ce que connaît le papillon : la légèreté du vent sous ses ailes et son abdomen ainsi que le parfum de l’air au milieu des fleurs. Si le papillon discutait avec la chenille, ils parleraient d’un monde différent et pourtant.

Alors oui, il faudra se délester de ce qui n’est plus utile, quitter, renoncer à ce qui pose aujourd’hui vos sécurités sans être assuré(e) et rassuré(e) de ce que l’avenir sera.

Alors oui, il faudra parfois traverser des moments de désarroi, de solitude, de faiblesse, de désert.

Oui, il y a un risque de se tromper, de déplaire, de devoir poser et toucher les limites, ses limites, de renoncer, d’avoir mal, ….etc.

Mais oui,

c’est aussi prendre le risque de grandir,

de gagner en confiance en soi,

de réussir et

d’avancer encore un peu plus vers ses rêves.

 

Oser, ce n’est pas toujours faire le grand plongeon

de la chenille au papillon.

C’est avoir un peu l’audace du moment.

Alors petit pas ou grand plongeon?

Pour rentrer dans votre chrysalide ou sortir de votre cocon?

Vers quel inconnu?

Quel pas allez vous oser aujourd’hui?

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Stéphanie BUONONATO

Art thérapeute et coach sur rendez vous

4, rue de Beauregard 42600 Montbrison

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