Prendre soin de soi, avoir confiance en soi, s’aimer, être bien dans sa peau, évoluer, monter son taux vibratoire, avoir des perceptions extrasensorielles, avancer, changer…. Que d’injonctions qui ne sont que le reflet de notre difficulté à nous accepter, à nous accueillir tels que nous sommes vraiment, ici et maintenant.
L’être humain est fait de différentes polarités, divers paysages et contrées intérieures et c’est cela qui fait sa richesse. Tout autant bon que méchant, tout autant généreux que avare, tout autant beau que laid. C’est ce qui fait que l’on est tout simplement humain.
Lâchez vous les baskets!
Je vous l’ai souvent dit, en conférence, pour moi, la confiance en soi, le bien être, le bonheur n’existent pas de la façon dont nous le voulons, c’est à dire acquis et stable une bonne fois pour toute. » C’est fluctuant et insaisissable.
Tout le monde perd confiance en soi, a la trouille, perd ses moyens, se sent petit et moche, misérable et perdu à un moment ou un autre . Non pas parce qu’il a, à la base, un problème de confiance en soi, mais parce que c’est la vie. Le problème est de s’en faire un problème et de refuser cette réalité, de vouloir changer cela comme si cela n’était pas correct, comme si nous n’étions pas correct.
Qui a tout le temps confiance en lui(elle)? Qui ne ressent pas la douleur de perdre, la frustration de ne pas réussir une action ou la honte, la tristesse, la colère, la rage à un moment ou un autre? Qui?
C’est normal,
pas souhaitable, mais tellement humain.
Pour tenter de régler notre rapport à la souffrance, nous avons tous, plus ou moins consciemment, décidé d’être gentil(le), de repousser ce qui ne nous paraît pas convenable en nous, quitte à devenir victime et supporter, ou bien se rebeller, contre un extérieur ,source supposée du mauvais.
Et pourtant, nous portons en nous tous les germes de l’humain, dans ses moindres reliefs et dans toutes ses facettes.
Nous avons tellement besoin d’être bon(ne), gentil(le), bien, juste …etc que nous refusons de voir ce qui nous dérange réellement en nous. Même quand nous nous jugeons nous même, le plus souvent, ne jugeons nous pas quelque chose que nous croyons être, auquel nous nous identifions et que nous sommes en mesure de supporter même si c’est douloureux pour les bénéfices secondaires que nous en tirons inconsciemment?
Alors plutôt que de nous juger, de juger l’extérieur, le gouvernement, la société, les voisins, vos collègues de boulot, votre conjoint(e) ou vos familles, de la manière qui dit : » Ce n’est pas correct », si vous preniez un temps pour respirer et vous dire je suis aussi cela.
Je suis aussi, parfois, celui(le) qui pollue, celui(le) qui fait du chantage affectif, qui insulte, qui juge, qui maltraite, qui ment, qui promet, qui manipule, qui violente…. à un moment ou un autre, d’une façon ou d’une autre.
A trop vouloir être bon(ne), gentil(le) et meilleur, nous devenons le contraire avec nous et notre entourage parce que nous ne sommes plus vrai(e)s.
Quand quelqu’un me dérange, je me dit, cela pourrait être moi. Bonjour Toi/Moi. Qui juge ? Qui juge en nous, sinon une partie qui se croit meilleur(e), qui prétend détenir la vérité, le savoir ou que sais je plus que les autres et qui utilise une stratégie de critique pour compenser une peur ou tâcher de résoudre une difficulté à satisfaire un besoin?
En étant honnête avec soi, la position de victime, nos auto-jugements négatifs, nous donne l’impression d’être une bonne personne. En étant victime, au moins nous ne sommes pas bourreau, le (la) méchante et cela nous rassure sur la bonne personne que nous sommes. Nous sommes dans le « bon » camp.
Ce sont des systèmes de croyances dans lesquels nous nous sommes enfermés.
Je me sens nul(le) cache parfois un sentiment de supériorité inconscient. Surprenant non? En positif ou en négatif en creux ou en bosse.
Je vais reprendre l’exemple de la pollution. Quand je juge les grosses entreprises de polluer, je ne vois pas à quel point je me pollue moi aussi ainsi que mon entourage et mon environnement, à ma façon, et comment me positionner ou positionner la terre en victime me permet de me sentir une bonne personne qui elle, au moins, fait ceci ou cela…
Nous sommes tous nul(le) à certains moments. Et alors? c’est désagréable mais c’est la vie. Refuser d’être nul(le) c’est refuser d’être. Amusez-vous à être nul(le). Cela relâche beaucoup de pression.
Nous nous rencontrons mille fois par jour dans notre vision du monde et dans nos rencontres.
En sortant mon chien, je croise un jeune homme, les cheveux en broussaille qui me rappelle que je suis sortie négligemment sans me peigner, une mère de famille qui hurle après son fils épuisée qui me rappelle le nombre de fois où j’ai, moi aussi, monter le ton injustement sur un de mes enfants prise dans mes propres émotions. Je croise aussi un monsieur qui me regarde de travers alors que je lui souris et qui me rappelle que le fait que l’on me regarde me dérange quand je n’ai pas envie de sourire, quand je suis sombre et me sens asociale…..
Et vous qui avez vous croisé? Faites une liste des défauts et jugements de votre journée et regardez à l’intérieur de vous, cherchez, explorez leurs semblables… Certains seront acceptables, d’autres non, visibles ou non…
Quels jugements intérieurs vous êtes vous faits sur vous même? Y a t’il quelque chose qui vous arrange dans le fait de posséder ce défaut présumé? De quoi cela vous protège t’il?
Plutôt que doper, faire grandir, lustrer la merveilleuse personne que vous êtes aujourd’hui, et si vous dépoussiérez les côtés de vous que vous ne supportez pas en les regardant avec humanité et tendresse autant que possible?
Il nous est très difficile de ne pas juger, de ne pas se juger. Autant le faire en conscience histoire de mieux nous connaître et apporter du baume sur nos souffrances. Occupés à nous occuper des histoires du monde , nous ne voyons pas qu’ à l’intérieur de nous se joue le même scénario que nous projetons sur l’extérieur.
Acceptez autant que possible le fait d’être méchant(e), injuste, bête, égoïste, moche, extrême, violent(e), ridicule… (A vous de compléter). Pour quelqu’un d’autre et pour vous même à un moment ou un autre. Bref d’être humain.
Accueillez votre humanité. Tout va bien. Accueillez et peut être accepterez vous votre humanité.
Défi du jour : Jouez à être à fond un ou des défauts que vous rejetez à la mesure de ce qui est possible pour vous. Cessez d’être une bonne personne, le temps d’une pause d’une heure ou de deux et peut être plus.
Pour l’avoir testé plus d’une fois, je suis toujours surprise de voir à quel point , même en essayant très fort, je touche plutôt que du mauvais, de la souffrance en moi. Et combien j’ai de la compassion pour ces parties de moi, combien cela change ma vision du monde à l’extérieur ensuite.
Et vous? Que touchez-vous? Que découvrez-vous?
Vous n’avez pas besoin d’être gentil(le) ni d’être une bonne personne. Vous êtes déjà le bon ou la bonne puisque vous êtes vous.
Vous êtes merveilleusement
imparfait(e) et plein de défauts, youpi!
Au plaisir de vous lire, vous revoir ou vous rencontrer
Stéphanie BUONONATO – Art thérapie et coaching au 4, rue de Beauregard 42600 MONTBRISON
06 66 59 78 62
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