Professeur de littérature à l’université de Gand, en Belgique, c’est Ngo Semzara Kabuta, auteur d’auteur d’Éloge de soi, éloge de l’autre (PIE-Peter Lang, 2003), qui a enseigné et diffusé le Kasala en France et ailleurs.

Le Kasala, est aussi appelé auto louange ou Auto panégyrique. C’ est une technique d’origine africaine qui consiste à nommer la personne, à l’appeler à l’existence.

Pour faire son Kasala, il s’agit de se nommer soi-même avec des noms de force, des noms-devises, des noms-programmes qui racontent le récit remarquable de nos vies comme s’il s’agissait d’épopées, de mythes.

C’est comme appeler, par l’art de la parole positive, poétique, métaphorique, symbolique, poly rythmique, mise en scène, théâtrale… à devenir plus vivant aujourd’hui qu’hier. C’est s’affirmer en tant qu’individu unique à l’intérieur d’un groupe.

C’est exprimer le besoin vital d’être reconnu car sans lien avec la source de l’estime en soi, l’homme n’existe pas. C’est aussi un texte qui relie joyeusement à la communauté des hommes car le Kasala enseigne la fierté d’appartenir à l’humanité qui accomplit des merveilles et à développer le rieur en nous.

Cette tradition existe un peu partout en Afrique. Elle vise à rappeler au voyageur qui il est, à le resituer parmi les siens

« Chez moi, ajoute Ngo Semzara Kabuta, on dit que lorsque l’on a beaucoup marché, il faut s’arrêter pour laisser à l’âme le temps de nous rejoindre. On ne peut pas toujours aller, il faut parfois revenir à soi. » C’est ce que permet l’autolouange.

(texte tiré et inspiré des écrits du docteur Kabuta)

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