« L’espoir est un moteur, pas une solution »

Stéphanie Buononato

Les évènements de la vie donnent parfois l’impression d’être bloqué(e), coincé(e) sous la surface, dans une situation comme figée dans le béton. C’est un état pas facile à gérer pour la majorité d’entre nous, voir, en apparence, carrément insurmontable suivant l’intensité de la difficulté et la douleur vécue.

Quand cela m’arrive, je me rappelle que cela fait partie de la vie. Que cela est inévitable, mais que j’ai le choix devant ma façon de le gérer.

Pour apprendre à marcher, combien de fois êtes-vous tombés? Combien de fois êtes-vous tombés lors d’évènements douloureux? Combien de fois, vous êtes-vous arrêté(e)s le souffle coupé par la sidération et la douleur? Combien de fois vous êtes-vous relevé(e)s? Combien de fois avez-vous erré, tourné en rond, reculé, douté…?

Si vous lisez cet article, j’imagine, bien plus que vous ne l’auriez souhaité.

Comment se fait-‘il que certaines personnes vont se relever d’évènements dramatiques

et d’autres ne pas y arriver?

Et surtout comment font elles?

Samedi matin, lors d’une marche méditative avec mon chien, mon regard a été attiré par une petite touche de vert dans l’immensité grise du bitume environnant.

Dans une fissure craquelée du goudron, une petite plante avait trouvé de quoi pousser et grandir. Comment dans cet environnement plutôt hostile, dans ces quelques millimètres d’espace, cette plante avait-t’elle réussie à faire sa place et grandir?

Encore une fois, je me suis émerveillée devant la vie qui trouve toujours son chemin. J’ai photographié, ensuite, comme portée par cet élan, d’autres fleurs et d’autres plantes dans des endroits improbables et ce jeu de piste m’a repulpé de cette vigoureuse énergie du flux de la vie en mouvement. La photo de couverture est l’une de celles offertes par ce road trip vibrations.

Notre espèce, comme les autres, a un instinct de survie,

un programme de préservation de l’espèce,

des facultés d’adaptation phénoménales.

Cette rencontre m’a rappelé les travaux de Boris Cyrulnik concernant la résilience. Boris Cyrulnik est neuropsychiatre et ethnologue. Il est l’un des premiers à avoir développé le concept de résilience en France et je vous invite si cela vous intéresse à étudier et lire ses travaux. Ci dessous, vous trouverez un lien vers son site.

Les définitions de la résilience sont nombreuses.

D’après Boris Cyrulnik, c ‘est « l’art de naviguer dans les torrents »

Je dirais que c’est la capacité d’un individu a résister aux chocs, à faire face à une situation génératrice d’un grand stress ou d’une charge émotionnelle importante, à s’adapter, à aller chercher des ressources et à en faire un défi à relever. Pardon pour les puristes si ma définition est incomplète.

Ce que je remarque dans ma pratique, c’est que les individus peuvent être résilients dans un domaine plus que dans d’autres mais qu’au final, si nous sommes ici, c’est que nous possédons tous cette faculté à divers degrés.

Comment tirer partie de sa propre faculté de résilience

et retrouver courage et confiance en soi?

Pour répondre à cette question, je me suis donc, d’abord demandé comment j’avais moi même fait dans les moments compliqués et douloureux de ma vie. Puisque nous avons tous développer nos capacités grâce à nos expériences, elles sont un bon début pour commencer à y voir plus clair.

La première réponse a été que l’espoir a toujours été très important, la foi en la vie, l’attitude et l’état d’esprit également. Mais surtout que si l’espoir a été un moteur, il n’a pas été la solution.

Je vois parfois, des personnes qui attendent un miracle et une opération magique qui résoudrait instantanément tous leurs problèmes. Qui viennent épuisés, lessivés par la vie, à bout de forces dans nos rendez vous et qui attendent. Car c’est bien la définition, pour beaucoup, d’espoir : attendre.

Oui, parfois, une guérison instantanée cela arrive, et cela s’appelle :

Un miracle!

Placer la solution à l’extérieur de vous, la faire dépendre de quelqu’un ou de quelque chose d’autre que vous, en coaching, c’est le contraire de ce que l’on souhaite. Le but d’un coaching, dans ce cas précis, serait plutôt : se responsabiliser, gagner en autonomie, croire en soi, tout en restant connecté à l’interdépendance et à notre spiritualité et donc également aux miracles de la vie.

Dans les moments vraiment douloureux, j’ai remarqué que l’état d’esprit, l’attitude et la mise en action sont essentiels pour avancer.

L’espoir est un boost qui permet de trouver le courage de poser le pas suivant, se préparer, faire sa part.

Le prochain battement de cœur, la prochaine inspiration, c’est la pulsion de vie qui nous habite qui le permet. C’est elle qui remet en mouvement et qui, si on lui facilite les choses, nous porte vers l’évolution et la résolution de nos difficultés. C’est elle qui nous parle à travers notre intuition et notre instinct. C’est elle qui nous porte vers le meilleur de nous même.

Comme, cette fleur qui pousse dans le bitume,

La vie trouve toujours son chemin.

 

Et si le principal de notre part consistait à lui faciliter la tâche?

Bien sûr, je mettrais de côté les traumatismes profonds qui nécessitent des soins adaptés, pour n’évoquer ici que les chocs des périodes difficiles, de type « la tuile », la mauvaise nouvelle, la période noire…etc.

Dans les périodes difficiles:

J’essaye de me responsabiliser encore plus, de sortir de la victimisation qui cherche un responsable à l’extérieur. Je fais encore plus de sport et de pratiques bonnes pour mon corps, de méditation, de relaxation, je dors plus, je me repose plus, je fais attention à mon alimentation, j’étudie encore plus, je m’entoure encore plus de mes amis, famille, soutiens, réseaux, de personnes inspirantes qui ont réussi dans le domaine ou j’ai une difficulté. Je prend soin, encore plus, de mes émotions. Je suis encore plus attentive à adapter un autre point de vue et communiquer avec mon inconscient, à déloger mes croyances et mes comportements limitants, me recentrer dans l’espace de l’instant présent, mettre à jour un nouveau potentiel, relire mes intentions, me reconnecter à mes valeurs et rêves, gagner en paix intérieure, en renforcement et en endurance … etc, la liste est exhaustive !

Tout cela, pour relever le défi en posant les actions qui me semblent nécessaires tout en lâchant prise sur le résultat, le contrôle de la situation. Tout cela pour permettre aussi à ma créativité d’émerger, à la pulsion de vie en moi de trouver plus facilement un chemin, pour m’allier avec elle, la favoriser…

Et vous, que faites vous dans les périodes difficiles? L’espace de la barre des commentaires est pour vous, n’hésitez pas à partager vos expériences. Votre expérience compte, elle est source d’inspiration.

Passer de la victime au héros (héroïne) de sa vie

Il ne s’agit pas de ne pas tomber ou d’éviter l’échec, cela me paraît impossible. Et c’est pourtant ce que la majorité essaye de faire. Ce serait comme éviter de vivre pour éviter de souffrir.

Il s’agit plutôt de mettre en application tout ce que vous avez appris, décider, choisir et agir pour gagner ainsi confiance en vous. Les héros les plus fascinants sont les héros du quotidien pour moi. Cette plante est l’héroïne de sa vie!

Agir ne veut pas dire, non plus, se battre.

C’est plutôt, sortir de l’inertie et de la procrastination, de la spirale infernale négative pour retrouver le flux et l’énergie en soi, redonner de la souplesse au système pour revenir dans une spirale énergisante et positive et sentir à nouveau l’impulsion de la vie en soi.

 

N’hésitez pas à laisser un commentaire et à partager cet article avec quelqu’un à qui il sera utile.

 

Au plaisir de vous lire, de vous revoir ou de vous rencontrer.

Stéphanie BUONONATO
Art thérapeute et coach sur rendez vous
4, rue de Beauregard 42600 Montbrison
06 66 59 78 62

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